Tuesday, October 17, 2006

Confessions de cul au chalet...

Je suis au chalet. Enfin. Déjà douze heures à moi toute seule. Je me suis tapée depuis hier 2 disques de Sex and The City. C'était la première fois que j'écoutais la série... -Tu vas voir G, c'est vraiment intéressant, m'avait dit une amie. Been there, done that, c'est plate la télé. À part Carrie qui s'enfile des clopes dans pleins d'endroits publics, c'est l'emmerde. Je ferme la télévision et sort la plume.
Je suis seule au chalet. Non, je n'ai pas fait parvenir mon fameux 'mailinglist' a quiconque. Vous savez pourquoi? RAISON BIDON 1: Tout le monde voulait venir, j'ai donc abandonné l'idée pour ne pas choquer personne. RAISON BIDON 2: Je voulais profiter de mon intimité pour me retrouver. RAISON BIDON 3: L'homme de ma vie devait venir mais a dû partir en Afrique pour sauver le monde.
Je suis toute seule au chalet. Je suis prête à affronter les 30 heures avant le départ: Bas chaud, clopes, vin, papier, crayons et feuilles. Je me suis permise une petite virée au Korvette local... Korvette, ça réchauffe l'âme quand on se sent seul. On réalise en y allant que beaucoup de gens doivent être plus seuls encore pour se taper des casses-tête imprimés de dauphins roses pour 12.99$... Bref, le shopping est terminé, il y a moi, les oiseaux et la neige d'hier qui s'évapore sous les rayons du soleil.
Je suis très seule au chalet. J'ai 30 heures pour comprendre ce qui m'arrive. Pour comprendre pourquoi depuis un mois, j'ai une envie irrésistible de 'trash'. Pourquoi j'ai le goût de m'enfiler de la drogue, de l'alcool et des mecs aux deux secondes. Et surtout, pourquoi je ne résiste pas à mes tentations et que je le fais. Une fois, de plus, j'assume. J'assume mais je ne sais plus pourquoi tout a commencé mais surtout, comment tout ça va finir. Mon symptôme est unique mais dangereux: plus de limites. Hum, 29h30...
Ça y est, j'ai trouvé. J'ai tout compris à l'instant. Il me reste même 5 heures pour profiter de ma trouvaille. L'illumination s'est produite quand ce midi, au restaurant, la serveuse, en m'apportant de rutilantes gauffres hyper-caloriques s'est permis un commentaire: 'Voilà ma belle, ça va combler le vide'. Je suis retournée au chalet mêlée... quelle phrase bizarre pour une serveuse! Mais pourtant si proche de mes sentiments... Et j'ai compris!
Le vide, combler, si simple! Ça fait plus de deux mois que je fais le vide, que je me départi de ce que je fûs autrefois. Résultat, un grand vide à combler. Je n'ai plus d'histoire: jamais eu d'ex, jamais habité ailleurs, jamais eu d'amants, jamais travaillé ailleurs; j'ai fait tous ces deuils. Croyez-moi, c'était une grosse partie à vider. Et je cherche désespérément mais aussi inconsciemment à remplir les vides. Mon goût de 'trasher' est explicable par le besoin irrépressible de combler ce que je me suis arraché de l'âme. Sexe et abus sont les meilleurs compensateurs que je connaisse, à court terme. Surtout, ils me sont très accessibles. Comment tout ça va finir? Je n'en ai aucune idée. Je sais seulement que mon histoire doit se rebâtir sur des bases plus solides.
Bonne semaine!

1 comment:

Nitram said...

Humm... bon courage. C'est pas facile d'arrêter de s'étourdir.