Comment tout a commencé? On m'a posé la question. J'ignorais la réponse puisque ça semblait être la chose la plus naturelle au monde. Pas spontanée ou inattendue; naturelle. En fait, rien n'a commencé, tout a toujours été. C'était pour dissiper les tensions. En amitié homme-femme, des tensions sexuelles se créent, c'est immanquable. Je ne les encourage pas. Je les nourries plutôt à grand coup de sous-entendus, de charme.
On s'est enfin compris à coup de langues et de bassins. Dans les yeux, Ian a compris la femme; moi, l'homme. L'harmonie parfaite de quelques heures, de deux âmes qui s'accordent amour, de deux bêtes qui se libèrent. J'avais tout imaginé, calculé. Son poid sur moi, sa peau contre la mienne. Il ne manquait que nos vibrations: la seule chose que l'on ne peut imaginer. La seule chose que l'on ne peut prédire, même avec beaucoup de complicité. La seule chose qui m'importe réellement. La chose qui m'a fait jouir quand il a pris possession de moi. Lui dans ma chair. L'évacuation de mes tensions des derniers temps à son égard. Ensuite, ce fût l'orgasme, ensemble. Un orgasme prenant qui fait que l'on mord sans mordre, que l'on crie sans crier, que l'on bouge sans bouger. Moi, lui, une chambre, une amitié ratée ou sauvée, le temps le dira. Un soir d'octobre, dans nos bras, nous avons changé le cours de nos vies, loin des hommes, des femmes, des amis. Quatre condoms, 12 heures plus tard, il me regarde en riant: -J'ai faim, on se fait une bouffe?
PS: Cette baise était commanditée par les martinis GreyGoose-lytchee...
No comments:
Post a Comment