Tuesday, February 20, 2007

Praktical...

J’avance à petits pas hésitants sur le trottoir à peine séché. Automne 2006. Mon auto garée trop près de l’hôtel aurait dû être garée à des miles plus loin, le temps que je pense. Le temps que je me rappelle son visage. Le temps que je me fasse à l’idée. J’ai rencontré Nicolas une semaine auparavant, dans un congrès. De loin, il était grand, beau; de près, il était charmant et souriant, d’autant plus qu’il se démarquait des fonctionnaires abrutis qui surpeuplaient l’hôtel. Un brin de sourire franc dans ces deux jours pénibles passés à Québec.

J’avance donc de petits pas vers l’hôtel. Nicolas m’attend dans le hall, souriant, heureux d’être débarqué à Montréal. Ravi aussi d’avoir pu retrouver mes coordonnées: un ami nous a remi en contact. Visiblement flatté que j’aie pu l’accompagner pour un verre, il ne manque pas de souligner à quel point je suis d’une charmante compagnie. L’ambiance feutrée d’un Pub Irlandais nous sert de décor. Bière, Scotch, Bière, Scotch… Ce régime d’homme me monte à la tête. Lui aussi me monte à la tête. De sujets en sujets, une petite complicité s’installe. ‘Bon, j’en ai assez du Scotch, on rentre à l’hôtel?’ me lance-t-il. ‘Hum… si tu m’offres un Scotch Nicolas!’ Un verre à l’hôtel, un ‘closing’ plutôt maladroit de sa part et nous voilà en plein ébats. Un amant attentionné, qui crée une grande réciprocité sur chaque petit geste. Et qui entre en moi comme un adolescent. Fort et intempestif. Coups après coups, Nicolas ne résiste guère longtemps et se déverse dans son étroite protection.

Scène I. Prise II.

Même chambre. Plus d’alcool. Mes petits pas ont avancés plus convaincus que cet automne malgré la neige et la glace; malgré les mêmes bottes de cowboys usées à la corde. J’avançais avec lui, accrochée sur son bras, riant de la pluie et du beau temps. Sous la lumière cheap d’un hôtel malgré tout classé quatre étoiles, Nicolas m’observe. Pas de temps à perdre, je l’embrasse pour lui éviter un ‘closing’ maladroit. Dieu que je suis une sainte! Je sauve même les prétendus-experts des pires embarras. Ses mains se glissent sur ma poitrine, mes reins, mes fesses pour y redécouvrir mes formes, surprenantes et fermes. Des courbes burlesques malgré la minceur. Mi-concentrée à l’embrasser, je le surprends à se pâmer devant mon décolleté.
-Dieu que je m’ennuyais de tes seins… hummmphfff.
La tête plongé dans ma poitrine, Nicolas sort de son lichage humide quand par les cheveux, je lui monte la tête pour l’embrasser de nouveau.
-Et, tu t’ennuyais de mes fesses non??
Sur ces paroles, je m’agenouille sur le lit et remonte ma jupe pour lui offrir mon joli sous-vêtement. La main dans mon sac, je lui sort un condom qu’il a tôt fait de mettre pour me baiser au coin du lit, les deux mains sur mon arrière-train. Je le sors de moi. Pas tout de suite. Pas là. Pas après deux mois d’absence.
-Eh bien mon Nicolas, maintenant qu’on est réchauffé, ça te dirait de Baiser avec un grand B? J’ai des trucs à te montrer avant de publier un article.

(Là, il n’a rien compris. Évidemment, je ne suis pas encor une auteure connue; not yet!) Il a commencé à avoir des doutes quand je lui ai fait l’intégrale de fellation 101. ‘Alors, on insère dans la bouche, on appuie là, là, on bave, blablabla…’ Son pénis baveux entrait dans ma bouche accueilli par ma langue qui virevoletait sur sa surface. Le membre se tendait à en luire et de l’autre main, je me masturbais, les doigts couverts de mon propre liquide. De main en main, les miennes, les siennes, mon sexe se mourait d’une pénétration qu’il combla de ses doigts, assouvissant mon orifice de ses tensions. Je me caressais les seins et la bouche de son pénis prêt à éclater. Mon corps sur lui mes jambes entres les siennes, nos sexes presque collés : ‘Baise-moi Nicolas!’

Mon amant s’est exécuté sur moi. Doucement d’abord, de grands coups qui me détendaient le ventre, m’excitaient. Caressant chaque parcelle de mes mamelons durcis, effleurant chaque milimètre de mon clitoris. Et plus la cadence augmentait, plus mes jambes se serraient contre lui, plus son pubis se frappait contre mon clitoris, excitant mon corps entier, plus Nicolas me regardait, se plaisant à me voir à la limite de la jouissance. Son regard ne quittait mes yeux que pour admirer la scène. Apercevoir en quelques secondes son pénis fort me pénétrer de grands coups. Entrevoir ma vulve entière se charger de sang, rosée, rebondie et encaisser chaque pénétration en se tendant. Laissant à demi mon orgasme se pointer, je lui aggripai le dos. Je le voulais près de moi, chaud, m’aidant inconsciemment à contrôler mes pulsations, pour pouvoir jouir encore…

Et je me suis tournée, en grand fracas. Je le voulais par derrière. Je le voulais fort en moi. Je voulais me masturber. Et Nicolas m’a pénétré à nouveau agenouillé devant mes fesses. Je ne pouvais contrôler mes cris, je jouissais encore. Il me glissa à l’oreille ‘Chuuut… reste avec moi…’ et je revins à lui. Calmée mais toujours aussi excitée de n’avoir joui qu’à demi. Je le laissai s’intensifier dans ma cavité. De coups en coups, mes doigts glissaient à la pointe de mes lèvres, mouillés des gouttes de vas-et viens dans mon vagin. Nicolas s’essouflait dans mon dos, prêt à venir. De nouveau prête à retourner en transe, je lui lançai un ‘Hummph… tu peux y aller…’ Son pénis me pénétra alors plus fort, plus loin, rendant ma masturbation presque superflue dans l’état de ma chair si faible. Sous les trois derniers balancements de mon amant, mes doigts se sont crispés, pinçant mon clitoris, mon vagin s’est contracté autour de lui et enfin, jouïr sans retenu. Mes cris étouffés dans l’oreiller où je m’étais projetée se sont mêlés aux râlements de Nicolas qui ne finissait plus de se contracter et de me pénétrer plus loin. Étendue sur le ventre, je suis sortie de ma léthargie probablement un peu tard, profitant de mes dernières convulsions sous le regard amusé de mon amant.

-Humm… Tu reviens quand à Québec G?

3 comments:

Nitram said...

Vachement bien écrit... Ça me donne le goût de le refaire avec une fille;)

G said...

Merci, merci!!

C'est pas si mal une fille et un gars tu sais... Si l'on veut refaire l'histoire, on inverse le concept Grec ancien: Les hommes baisent les femmes uniquement pour le plaisir et sont en couple entre hommes... Nous, femmes, pourrons gouverner le monde en paix... Pas mal non? Et les bébés dans tout ça?!? Des bébés bruns... évidemment!

Anonymous said...

pas encore une auteure connue; not yet!) but soon to be discover...

Ce que tu écris bien Mlle G.
C'est vraiment très agréable à lire.